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LIVRE IV

GENDARMERIE DE FRANCE ET MAISON DU ROI

 

CHAPITRE IX
GENDARMERIE DE FRANCE

 

« Je ne connais la gendarmerie, disait un jour le prince Ferdinand de Brunswick, que par sa valeur. A la bataille de Minden, j’ai vu trente de ses officiers supérieurs restés sur le champ de bataille. Expliquez-moi sa composition, ce que c’est que les charges et brevets de tous ses officiers, la conséquence de leur échange quand ils sont prisonniers. — Toutes, lui répondit-on, sont des compagnies d’ordonnance, créées depuis des siècles. Leur finance est de 150,000 livres, celle des lieutenants de 120, des enseignes de 80, des guidons de 60, ce qui forme un total au delà de 4 millions. Les familles de ceux qui sont tués perdent ces finances et le roi en hérite. — En ce cas-là, dit le prince, quand votre roi a besoin d’un million il fait charger sa gendarmerie, et au train dont ils vont au feu, il est bien sûr de le gagner. Ils ont causé mon admiration et je vous avoue que je serais bien tenté de les conserver prisonniers de guerre, si cela n’était pas nuisible à leur avancement. »

Ce dialogue est rapporté par le marquis de R..., ancien major inspecteur de la gendarmerie, chargé de sa réorganisation de 1763 à 1770. Il est caractéristique. En effet, les compagnies dont parle cet estimable militaire étaient de même composition que celles que Dunois, Xaintrailles, Richemont, Bayard avaient commandées. Réorganisées par Henri IV et Louis XIII, elles tenaient leur constitution, dans la période qui nous occupe, de l’ordonnance du 15 décembre 1665.

Par cette ordonnance, la gendarmerie de France et la maison du roi formaient une troupe de 17 compagnies (régiment dirions-nous aujourd’hui), chacune comptant alors 250 ou 300 gentilshommes.

Dans la gendarmerie prenaient place : 1° Les gentilshommes nobles ou non, qui voulaient servir. 2° Les officiers réformés qui, renonçant à entretenir des compagnies, ne voulaient point quitter la carrière. 3° Quelques vieux et braves soldats ayant servi avec honneur, car une déclaration de Louis XIII reconnaissait comme gentilshommes les maîtres dans les régiments de cavalerie.

Ainsi donc le recrutement de cette troupe se faisait par engagement volontaire sans prime d’argent. En principe, le gendarme devait être habillé, équipé, armé, monté à ses frais. Une solde assez élevée devait l’indemniser en partie de ses dépenses. Autrefois chaque gendarme entretenait un valet pour son service personnel. En 1740, il n’y avait plus qu’un seul valet pour 4 maîtres.

Le simple gendarme avait rang et retraite de sous-lieutenant de cavalerie après vingt ans de service dans le corps.

La discipline n’était point rigoureuse. Celui qui quittait le corps sans permission n’était condamné qu’à un an de prison, puis était renvoyé. Il fallait être absent pendant toute la campagne pour être déclaré déserteur. Pendant l’hiver, la moitié des gendarmes recevait le semestre pour aller dans leur famille veiller à leur patrimoine.

Les 2 chefs de brigade, le sous-lieutenant et l’enseigne étaient chargés du recrutement. Ils ne devaient admettre que des hommes d’honnête caractère, de bonnes mœurs et de situation de fortune convenable pour y servir. Le major devait attentivement vérifier si ces conditions étaient remplies. Aucun gendarme ne pouvait être admis à servir dans les états-majors.

En 1690, les chefs de brigade furent chargés de l’habillement de leur troupe : un vêtement complet tous les trois ans, en temps de guerre, tous les quatre ans en temps de paix. Le roi donnait au gendarme la carabine et deux pistolets. Les officiers généraux de la cavalerie n’avaient pas autorité sur le corps ; seul un inspecteur rendait compte au roi de l’état des compagnies. L’administration était confiée à un major, 4 aides-majors et 4 sous-aides-majors.

Augmentée en 1690, la gendarmerie de France était composée de 16 compagnies, 10 de gendarmes, 6 de chevau-légers. Les prérogatives y étaient les mêmes. La différence n’existait que dans le prix des charges d’officier et dans le mode de prestation du serment de fidélité. Les capitaines-lieutenants des gendarmes prêtaient serment à cheval en présence d’un maréchal de France, ceux des chevau-légers prenaient simplement l’attache du colonel général de la cavalerie légère, comme les mestres de camp de cavalerie.

Le roi s’était fait capitaine des 4 premières compagnies, et temporairement, à défaut des princes, ses fils ou petits-fils de 8 autres, probablement pour annuler les anciennes prérogatives du capitaine titulaire. La reine était capitaine de 2 compagnies ; le duc d’Orléans capitaine des 2 dernières.

Chaque compagnie était commandée par un capitaine lieutenant, un sous-lieutenant, un enseigne et un guidon.

Ces deux derniers officiers n’existaient pas aux chevau-légers ; leur fonction était remplie par les deux cornettes.

Tous ces officiers payaient leur charge suivant un tarif réglé sous Louis XIV.

« Le roi étant informé que le prix des charges de la gendarmerie a été poussé par le passé à un tel point qu’il était difficile de trouver des sujets de naissance convenable pour un corps aussi distingué qui fussent en état de les acheter, et voulant procurer à la haute noblesse du royaume les moyens de remplir avec plus de facilité et d’agrément des places qui n’ont été établies qu’en sa faveur, etc...

« Le prix desdites charges est ainsi fixé :


Les capitaines lieutenants, sous-lieutenants, enseignes avaient tous rang de colonel. Les guidons et cornettes rang de lieutenant-colonel. Le grade de maréchal des logis était conféré par le capitaine-lieutenant à un des brigadiers de la compagnie. Mais, vers 1730, l’usage s’établit de faire nommer alternativement à cet emploi un lieutenant de cavalerie, par le ministre, et un brigadier de la compagnie, par le capitaine.

Le maréchal des logis avait grade de capitaine et rang de lieutenant-colonel après cinq ans de fonctions.

Le brigadier avait rang de lieutenant de cavalerie.

Après la mort de Louis XIV, l’effectif de chaque compagnie avait été considérablement diminué. Depuis 1718, il était réduit à 40 maîtres, en temps de paix, 75 en temps de guerre, pour que 2 compagnies formassent un escadron de 150 hommes et 8 officiers.

L’escadron, comme dans la cavalerie, se formait sur trois rangs ; au premier, se plaçaient tous les officiers supérieurs, les maréchaux des logis et brigadiers.

Les quartiers de cette troupe étaient établis en Champagne, échelonnés de Langres à Rethel ; plus tard, vers 1750, dans le Nivernais et la Limagne.

Les gendarmes étaient toujours logés chez l’habitant. Ce corps formait 8 escadrons, 1,200 chevaux.

A la guerre, il combattait à la gauche de la maison du roi.

La solde journalière d’une compagnie sous Louis XIV, et conservée sans changement depuis lors, était ainsi réglée :

La ration d’étape du gendarme, plus forte que celle du cavalier, était fixée à 2 livres de pain, 2 livres de viande, 1 pinte de vin ou 2 pots de bière, cidre ou autre boisson.

La ration de fourrages consistait en 18 livres de foin, 1 boisseau d’avoine et 8 livres de paille.

Les gendarmes se cotisaient par groupe de 4 pour entretenir un valet et acheter un bidet pour porter les ustensiles de campement et les vivres, car ils ne devaient jamais charger leur cheval de ces objets. Sur sa solde, le gendarme versait 3 sols par jour pour la remonte, 2 sols pour le harnachement, le pansage, etc., 1 sol 6 deniers pour payer le chirurgien et l’aumônier. Il lui restait environ 8 sols et 6 deniers de solde nette pour sa nourriture et son entretien, car les rations de vivres n’étaient données que lorsque la solde était réduite en argent. Leurs chevaux ne devaient pas avoir plus de 4 pieds 7 pouces mesurés du garrot jusqu’à terre.

Le roi remplaçait gratuitement les chevaux tués à la guerre.

L’armement était le mousqueton semblable à celui de la cavalerie : deux pistolets même calibre, un sabre de 29 pouces de lame, une cuirasse en plastron de fer bruni niellée d’argent. Les officiers portaient la cuirasse double. Dans l’intérieur du chapeau une calotte de fer.

L’habillement consistait en un grand habit à la française, en drap de Romorantin écarlate bordé en plein d’un galon d’argent, ainsi que le parement et la poche.

Le brigadier portait ce galon double.

Le maréchal des logis même galon et les coutures de l’habit couvertes sur un pouce de large.

L’habit des officiers supérieurs galonné sur les coutures en 2 pouces de large et les boutonnières agrémentées de galons en brandebourg.

La veste en drap chamois, le buffle en temps de guerre, étaient de même bordés d’argent selon le grade.

Le ceinturon se portail sur le grand habit. Il était en peau bordé de galons d’argent. La culotte et les bas rouges.

Le chapeau de feutre était bordé d’un large galon d’argent et orné d’un plumet blanc. La cocarde faite de soie noire, la cravate blanche.

Les bottes fortes semblables à celles de la cavalerie.

Les trompettes des 12 compagnies du roi portaient sa livrée, c’est-à-dire justaucorps de drap bleu doublé de serge cramoisie, parements de velours cramoisi, le tout couvert du galon de la grande livrée alternant avec un galon d’argent. Veste de buffle ou de drap, boutons et boutonnières d’argent. Le timbalier portait le même costume.

Les trompettes de la compagnie de la reine portaient la livrée de la reine : ceux d’Orléans, la livrée de ce prince. Le riche vêtement de ces trompettes et timbaliers, les chevaux, etc., étaient payés par le capitaine-lieutenant. Le roi, capitaine titulaire, ne fournissait que les étendards en soie brodés d’or et d’argent, les banderoles des trompettes et les tabliers de timbales.

La housse et les chaperons étaient en drap rouge écarlate bordé d’un galon d’argent et le chiffre de la compagnie brodé sur l’équipage et les chaperons. Le tapis de selle des officiers supérieurs était en velours cramoisi, bordé et frangé d’argent, à graine d’épinard. La housse, pour les trompettes, était en drap bleu bordé d’argent.

 

Réforme de Choiseul (1763).

La gendarmerie, qui avait pris part à toutes les campagnes sous Louis XV, fut presque anéantie pendant la guerre de Sept ans et surtout à la bataille de Minden, où, victorieuse, elle renversa deux lignes de l’armée anglo-hanovrienne, et non suivie par la 2e ligne de la cavalerie française qui devait maintenir ouverte la brèche qu’elle avait faite, elle fut massacrée au retour, laissant 700 cavaliers sur le terrain.

Pour la rétablir, on fut réduit aux expédients, et, en 1763, lors de la réforme générale de l’armée, on lui donna une constitution nouvelle qui altéra absolument son caractère.

Les 10 compagnies furent réunies et casernées définitivement au château de Lunéville. Les 6 compagnies de chevau-légers furent supprimées. Le capitaine des gendarmes écossais devint le colonel, celui des gendarmes anglais, le lieutenant-colonel, sans en avoir le nom, de ce singulier régiment dans lequel pourtant tous les officiers gardaient leur rang de colonel et conservaient les privilèges du temps où eux-mêmes étaient chefs de corps.

Contrairement à l’esprit de la réforme de 1763, les chefs de brigade continuaient d’être chargés de l’entretien des gendarmes sous leurs ordres. Les officiers furent astreints à la présence au corps plus que par le passé, car autrefois les maréchaux des logis faisaient le service ordinaire.

Le prix des charges fut maintenu et cependant le roi prit à ses frais multitude de dépenses qui autrefois incombaient aux gendarmes ou aux officiers.
La solde fut relevée ; en voici le tarif pour 1768 :

Cet effectif devait être porté à 1,500 gendarmes et 1,800 chevaux en temps de guerre, pour former 10 escadrons.

En même temps, l’habillement était modifié et rendu plus semblable à l’habit en usage dans l’armée à cette époque. Nous donnons ici les extraits de l’ordonnance de 1772 parce que celle de 1765 ne fut appliquée qu’en 1769 et qu’elle fut bientôt modifiée par celle de 1772.

Elle offre de l’intérêt pour qui veut connaître le détail de l’équipement d’un cavalier d’élite à la fin du XVIIIe siècle, ainsi que celui en usage pour la maison du roi.

On accorde pour l’habit de grand uniforme une aune 1/4 de drap écarlate large de 5/4 ; 2 aunes 1/2 de serge chamois en 5/8 de large pour doublure, 3/4 de toile forte, 9 aunes de galon d’argent en 1 pouce de large et 20 boutons argentés.

Pour la veste :
     7/8 de drap chamois, 1 aune de toile de coton et 16 petits boutons argentés.

Pour le surtout ou habit de petit uniforme :
     
1 aune 1/4 de drap écarlate doublure de serge chamois, sans revers, sans galon. 20 boutons argentés.

Pour le manteau :
     
4 aunes 1/3 de drap écarlate large d’une aune, 1 aune 1/2 de serge chamois pour la doublure.

Pour la housse :
     5/8 de drap cramoisi, autant de toile et 4 aunes 1/2 de galon d’argent.

 

Uniforme.

Habit, revers, collet, parements de drap rouge, doublure chamois. Habit croisé par derrière, se portant déboutonné, les basques toujours retroussées.

Un galon en argent festonné borde l’habit, le revers, le collet, le parement, la poche. 6 brandebourgs et 6 boutons sur les revers, 2 agréments en brandebourg au-dessous. Collet rond, élevé par derrière, bas par devant, joignant bien ; les pointes dépassant de 2 lignes le bordé du revers, fixées au-dessous par un bouton.

L’habit agrafé sur la poitrine jusqu’à la hauteur du troisième brandebourg. Parement haut de 4 pouces.

L’épaulette de soie, de la couleur des bandoulières, était alors remplacée par une patte de drap couverte de galon sans frange.

Une épaulette de sous-lieutenant, à fond de soie de la couleur de la bandoulière, liséré d’argent, devait être attachée sur le surtout.

Manteau rouge parementé chamois et collet bordé d’un galon d’argent.

La culotte en peau de daim ou en drap chamois.

A pied, bas blancs et souliers à boucles d’argent carrées, ornées de 8 palmes. A cheval, bottes fortes à petite genouillère de 6 pouces de hauteur. L’éperon attaché à 2 pouces l/2 du talon par une courroie en forme de sole, la boucle en dehors.

 

Insignes.

Le gendarme appointé portait double galon au parement.

Le fourrier, 2 brandebourgs sur le parement et double galon.

Le sous-brigadier, le porte-étendard, 2 galons au parement, 2 à la poche, 1 écusson en galon simple à la hanche, couvrant la couture du pli de côté.

Le brigadier, mêmes insignes et 3 galons au parement.

Chapeau de feutre bordé d’un galon d’argent pareil à celui de l’habit.

La cocarde blanche était remplacée par une de bazin noir.

Col de velours noir, gants de peau de daim.

Manchettes de chemise en batiste ou en mousseline, hautes d’un pouce.

Manchettes de bottes en toile forte on en bazin blanc.

Pour le service ordinaire, bottes molles en usage pour la cavalerie.

En été, l’usage des cols, gilets, culottes et bas blancs était toléré.

Les cheveux étaient liés en queue et attachés près de la tête avec un ruban de soie noire.

Les cheveux des faces roulés en boucles.

Le chapeau bordé d’argent, garni extérieurement d’une calotte en fer bronzé, cocarde noire.

Selle conforme au modèle adopté pour la cavalerie.

Porte-cartouche, percé de 11 coups, fixé sur le devant de la fonte de droite. Monture de bride à la française, bossettes, mors, etc., en métal blanc.

Housses et chaperons à calotte en drap écarlate bordé d’argent.

Le chiffre de la compagnie brodé en argent sur le chaperon seulement.

Les chevaux d’officiers, même équipage en velours cramoisi bordé et frangé d’argent.

Les chevaux étaient à tous crins, crinière et queue.

Les rubans de queue noués en rosette, ainsi que les crins du toupet, avec des rubans de la couleur propre à chaque compagnie.

Les trompettes et le timbalier portaient l’habit de la livrée du roi, la veste de drap écarlate, ils étaient toujours montés sur des chevaux gris. La housse et les chaperons en drap bleu bordé d’argent.

 

Équipement et armement.

Bandoulière en peau de mouton blanche doublée, large de 3 pouces 8 lignes, bordée d’un galon d’argent de 15 lignes, le milieu rempli par un galon de soie de la couleur distinctive affectée à chaque compagnie. Sa longueur était de 4 pieds 6 pouces, elle était terminée par une plaque de fer poli portant en dessus une branche de fer recourbée et en dessous un porte-mousqueton.

Ceinturon en buffle, long de 4 pieds, large de 2 pouces 1/2, garni d’une plaque de métal blanc ou d’acier poli, devait toujours être porté sur la veste.

Ceinturon semblable galonné d’argent pour le grand uniforme, le pendant de sabre un peu incliné.

Sabre, lame pleine de 36 pouces recourbée vers la pointe, ayant 14 lignes de large et 5 lignes d’épaisseur sur le dos.

Garde-couverte de 3 branches, à coquille pleine piquetée de fer bronzé ; fourreau de cuir fort, garni d’un bout de fer bronzé, ainsi que les anneaux et bélières.

Un cordon de sabre tressé, argent et soie de couleur.

A pied, une épée dite à la mousquetaire.

Un mousqueton dont le canon avait 2 pieds 6 pouces et 4 lignes. Une grenadière en cuir rouge à boucle coulante y était fixée.

Le canon des pistolets avait 8 pouces 1/2 de longueur, calibre des armes d’infanterie.

Un plastron de cuirasse en fer bronzé, doublé de toile matelassée, bordé de drap cramoisi festonné, fixé sur les épaules par des bretelles de cuir rouge, boucles et agrafes en fer bronzé.

 

Le corps de la gendarmerie de France, après 3 siècles d’une glorieuse existence, fut réformé, en 1787, comme inutile à la guerre, et trop coûteux en temps de paix, malgré les protestations des vieux militaires qui en avaient connu et apprécié les mérites et les avantages. Ainsi disparaissait, deux ans avant les grands jours de la révolution, le dernier vestige de cette chevalerie, qui avait accompagné tous les rois de France sur les champs de bataille, et qui avait aidé Henri IV à maintenir l’unité française.

Les 31 compagnies de la maréchaussée de France, qui toutes étaient composées d’anciens et valeureux soldats, furent déclarées, en 1720, faire partie du corps de la gendarmerie de France. C’est pour cette raison que les cavaliers de la maréchaussée furent appelés gendarmes, nom qu’ils portent encore de nos jours.

Nous ne parlerons point ici de leurs compagnies, car elles n’étaient point soldées pour la guerre.

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